Dés l'enfance du cinéma le truquage fut utilisé; Mélies en est le plus bel exemple. Le truquage vidéo posait comme première difficulté d'avoir plusieurs signaux simultanés, ce qui vu l’impossibilité au début d’enregistrer exigeait que tout s'effectue "en direct".
Le premier "trucage" en télévision fut la surimpression de deux images. Il permettait d'abord de passer en douceur d'un plan à un autre en mélangeant deux signaux vidéos, l'un s’affaiblissant et l'autre prenant sa place.
On pensa ensuite que l'on pouvait obtenir des "effets" . Par exemple on filme simultanément une ballerine sur fond noir et un pianiste (avec un piano à queue bien noir). En mélangeant les deux correctement on voit une poupée danser sur le piano.
Le vrai progrès fut apporté par les mélangeurs à incrustation ( appelés "à caches" à l'époque).
Il faut d'abord rappeler que l'image vidéo analogique est formée par le balayage d'un spot suivant deux signaux en dents de scie: le balayage horizontal ( ligne) et le balayage vertical ( trame)
Le découpage d'images va s'effectuer en passant d'un signal vidéo à un autre sur un niveau donné d'un signal de balayage. Par exemple pour avoir deux images égales côte à côte il faut découper à la moitié du balayage horizontal. Pour avoir deux images l'une au dessus de l'autre il faut le faire à la moitié du balayage vertical.
On va multiplier les possibilités de découpage en utilisant un générateur électronique synchronisé au balayage et produisant une fréquence multiple de celle d'un balayage, ce qui va donner des volets mobiles.
On peut aussi utiliser une image auxiliaire qui commande le découpage.
L'incrustation va remplacer le mélange.
Pour un niveau donné du signal vidéo on commute d'une image sur l'autre. Au temps du noir et blanc les personnages sont filmés sur fond blanc ou noir.
L'enregistrement fera ensuite des progrès avec le kinescope puis le magnétoscope.
Les magnétoscopes ne sont pas facile d'emploi et les systèmes efficaces d'édition électronique n'apparaissent que dans les années 65. Un magnétoscope demande une dizaine de secondes pour se "lancer", ce qui rend difficile la synchronisation entre deux plans issus de deux magnétoscopes. Max Debrenne indique qu'il fallu en 1969 huit heures de travail pour obtenir un fondu enchaîné correct de 10 secondes dans un plan du songe d'une nuit d'été ou un acteur passe d'un costume à un autre pour porter une tête d’âne.
Dans les années 1950 Gilles Margaritis commence à utiliser un truqueur à incrustation maison.
Le premier truqueur Radio industries à tubes date de 58 ( volets, médaillon, index baladeur).
La RTF ne possédait qu'un truqueur et c'était Jean Christophe Averty le principal utilisateur pour ses émissions de jazz.
La télévision utilisera rarement les procédés du trucage optique du cinéma. Jean Prat, le réalisateur des Perses (dans un décor monumental), réalisera tout de même en 61 Flore et Blancheflore dont les décors médiévaux sont des maquettes dans lesquelles les acteurs s'insérent par un système de miroirs.
Vers 64 apparait le truqueur CSF à transistors dont l'ORTF achète immédiatement 3 exemplaires.
Un truqueur ne pouvait mélanger que deux images aussi les utilisait t'on en "série".
Les raisins verts firent un grand usage des truqueurs dont l'apothéose fut Ubu roi en 1965 qui utilisa 4 truqueurs, 2 mélangeurs et une sonde.
A l'arrivée de la couleur, les truqueurs vidéo avaient le défaut de n'utiliser que le signal de luminance ( donc des fonds blancs ou noirs) , il faudra donc attendre un peu pour que les acteurs s'escriment devant des fonds bleus ou verts.
Le premier "trucage" en télévision fut la surimpression de deux images. Il permettait d'abord de passer en douceur d'un plan à un autre en mélangeant deux signaux vidéos, l'un s’affaiblissant et l'autre prenant sa place.
On pensa ensuite que l'on pouvait obtenir des "effets" . Par exemple on filme simultanément une ballerine sur fond noir et un pianiste (avec un piano à queue bien noir). En mélangeant les deux correctement on voit une poupée danser sur le piano.
Principe du découpage |
Schéma d'un découpeur. La grille 3 d'une pentode est à 0V , le signal vidéo passe, pendant que l'autre est bloquée car sa grille est à -10V |
Il faut d'abord rappeler que l'image vidéo analogique est formée par le balayage d'un spot suivant deux signaux en dents de scie: le balayage horizontal ( ligne) et le balayage vertical ( trame)
Le découpage d'images va s'effectuer en passant d'un signal vidéo à un autre sur un niveau donné d'un signal de balayage. Par exemple pour avoir deux images égales côte à côte il faut découper à la moitié du balayage horizontal. Pour avoir deux images l'une au dessus de l'autre il faut le faire à la moitié du balayage vertical.
Exemples de volets mobiles |
Utilisation d'une image auxiliaire "étoile" |
Image incrustée ( désolé pour la qualité de la photo) |
Pour un niveau donné du signal vidéo on commute d'une image sur l'autre. Au temps du noir et blanc les personnages sont filmés sur fond blanc ou noir.
Les magnétoscopes ne sont pas facile d'emploi et les systèmes efficaces d'édition électronique n'apparaissent que dans les années 65. Un magnétoscope demande une dizaine de secondes pour se "lancer", ce qui rend difficile la synchronisation entre deux plans issus de deux magnétoscopes. Max Debrenne indique qu'il fallu en 1969 huit heures de travail pour obtenir un fondu enchaîné correct de 10 secondes dans un plan du songe d'une nuit d'été ou un acteur passe d'un costume à un autre pour porter une tête d’âne.
Utilisation des truqueurs à la RTF
![]() |
Les verts paturages. Santelli-Averty 1964 |
![]() |
UBU roi Averty 1965 |
Le premier truqueur Radio industries à tubes date de 58 ( volets, médaillon, index baladeur).
La RTF ne possédait qu'un truqueur et c'était Jean Christophe Averty le principal utilisateur pour ses émissions de jazz.
La télévision utilisera rarement les procédés du trucage optique du cinéma. Jean Prat, le réalisateur des Perses (dans un décor monumental), réalisera tout de même en 61 Flore et Blancheflore dont les décors médiévaux sont des maquettes dans lesquelles les acteurs s'insérent par un système de miroirs.
Vers 64 apparait le truqueur CSF à transistors dont l'ORTF achète immédiatement 3 exemplaires.
Un truqueur ne pouvait mélanger que deux images aussi les utilisait t'on en "série".
Les raisins verts firent un grand usage des truqueurs dont l'apothéose fut Ubu roi en 1965 qui utilisa 4 truqueurs, 2 mélangeurs et une sonde.
A l'arrivée de la couleur, les truqueurs vidéo avaient le défaut de n'utiliser que le signal de luminance ( donc des fonds blancs ou noirs) , il faudra donc attendre un peu pour que les acteurs s'escriment devant des fonds bleus ou verts.
Sites et références
- Bulletin du CHTV n°16 les effets spéciaux par Max Debrenne
- Télévision n° 111 Février 1961
- Extrverty. Les trucages d'Averty
- Démonstration de trucages en 74 par J C Averty (INA)